La jeunesse est l’avenir. C’est cette expression prophétique et empreinte d’optimisme que l’on entend depuis un bon moment à propos des jeunes. C’est comme pour dire, en langage ivoirien : « La jeunesse mon combat ». Cette parole voit déjà la jeunesse brandir le rameau du triomphe en dépit de la rudesse de « ce combat ».
Alors que l’année 2023 a été décrétée année de la jeunesse, plusieurs dirigeants, localement, se sont engagés à mettre la jeunesse au centre de toutes les actions. Si les résultats sont loin de contenter tous les jeunes, on peut quand même se réjouir du peu de résultats que cette année a affiché.
Je prends par exemple le cas du Tonkpi. Année de la jeunesse, quel profit en ont tiré les jeunes du Tonkpi de leurs autorités ?
Personnellement, il m’a plu que la plus grande fête dédiée à la célébration de la culture et les arts du peuple Dan, Tonkpi Nihidaley, tienne compte des jeunes en leur offrant un cadre promotionnel de leur potentiel culturel et artistique lors de la récente édition.
Les organisateurs de ce grand festival ont dit que cette édition était dédiée aux jeunes. Le faisant, ils ont pensé aux jeunes, pas avec les mots mais avec des initiatives fortes. Ceci a permis de faire la promotion des jeunes talents locaux, pas seulement dans l’art et la culture, mais dans divers autres domaines, sur le podium du Tonkpi Nihidaley.
L’exemple de Yvan Kesse, PDG de Lpro ArtDtv, qui y a fait montre son savoir-faire dans le domaine de l’audiovisuel. Salutaire, non ?
Il convient de notifier, cependant, que de telles initiatives doivent se multiplier et se matérialiser à une fréquence très régulière et ce, en prenant en compte chaque jeune selon son talent et son savoir-faire, même si nous sommes maintenant loin de l’année de la jeunesse.
Si la jeunesse est l’avenir, on doit pouvoir penser à elle chaque jour, dans nos décisions et dans nos actions, car, les grâces d’une seule année ne suffiront pas à garantir l’avenir de tous les jeunes. Et quand ces grâces d’une année n’ont pas encore pu atteindre tous ces jeunes, ce sera les laisser pour compte, si on n’augmente pas la fréquence de ces actions dans divers milieux.
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En saluant les efforts colossaux que déploient les initiateurs et les organisateurs du festival Tonkpi Nihidaley et me réjouissant du contenu riche de ce festival qui se bonifie, pour moi, d’année en année, je voudrais, tout de même, leur faire part de ma doléance.
Je souhaiterais que, pour les prochaines éditions, l’on permette aussi aux écrivains du Tonkpi d’y exposer leurs œuvres. Parler là de la littérature ? Oui, la littérature est fille de la culture. En fait, les écrivains font partie des plus grands promoteurs de la culture, dès l’instant où leurs créations s’exportent et exportent avec elles la culture d’un peuple, d’une communauté, d’un pays auprès d’un monde plus vaste.
Les écrivains du Tonkpi, à travers donc leurs livres, font la promotion de la culture et du peuple Dan à travers le monde. Si donc l’objectif du Tonkpi Nihidaley est de faire connaître le Tonkpi et sa richesse culturelle et artistique, il ne faudrait pas qu’on oublie les écrivains, car, ils en sont des acteurs clés.
Et pour parler de la jeunesse, de nombreux jeunes de notre région s’intéressent aujourd’hui à l’écriture et à la lecture. Le Tonkpi compte plus d’une dizaine de jeunes écrivains qui le représentent tant au plan national qu’international dans le domaine de la littérature donc de la culture, qui font partie de ces jeunes sur les épaules de qui on accroche le poids du présent et de l’avenir… l’avenir du peuple du Tonkpi. Il faut donc leur donner leur chance pour s’affirmer comme il faut donner la chance à tous les autres jeunes qui donnent d’entretenir l’espoir quant à l’avenir de cette belle région montagneuse.
Même si nous ne sommes plus dans l’année de la jeunesse, il faut toujours permettre à ce que la jeunesse du Tonkpi grandisse. Créer des opportunités pour les essayer à l’épreuve de la conduite du destin d’un peuple pour voir de près leurs efforts, leur engagement et leurs capacités. Que dans le Tonkpi, l’avenir qui devra être notre combat soit celui de la jeunesse, car la jeunesse est l’avenir de tous.
Une contribution de Hasa Simon
Étudiant, fils de Matongouiné, s/p Mahapleu
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