La pluie était sûrement attendue à Facobly. Après une longue saison sèche, les paysans en ont besoin pour les activités champêtres. Mais à Facobly, on ignorait que les intempéries seraient sources de dégâts. Dame nature s’est en effet déchaînée sur la commune.
Un violent vent a accompagné l’une des premières pluies tombées dans cette partie de la région du Guémon. Le mercredi 24 avril 2024 matin, le constat est amer pour les populations après la pluie tombée toute la nuit.
Toutes les écoles primaires de la ville de Facobly sont décoiffées. Les établissements secondaires privés et publics sont aussi tous touchés. Idem pour le centre de santé urbain.
La salle d’accouchement et la salle d’attente n’ont plus de toiture. Obligeant des sage-femmes à faire accoucher une parturiente dans un bureau, a constaté sur place ce jeudi 25 avril 2024 ouestmedia.ci.
La préfecture, la résidence du préfet, la gendarmerie, le marché avec ses hangars et une centaine de maisons individuelles n’ont pas échappé à la furie de cette tornade. Des villages communaux comme Tiedrou-Koleya, Takouêbly, Douilbly et Mangbéhibly paieront aussi des victimes de cette tornade.
Les élèves s’inquiètent pour les examens
Les dégâts matériels sont énormes. Les habitants impactés ne savent pas à quel saint se vouer. Les populations en particulier des élèves profondément affligés.
« Nous sommes à quelques semaines des examens de fin d’année. Nos salles de classe sont décoiffées. Je me demande si on va faire les examens ? », s’interroge Sea Marlène, une élève dans un établissement secondaire.
Comme elle, plusieurs enfants s’inquiètent de leur avenir.
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« Vous avez vu le lycée qui était dans un état de délabrement très avancé qui est en cours de réhabilitation. Le vent est venu en rajouter à notre souffrance car nous fréquentons dans des conditions extrêmement difficiles. Je me demande si nous pouvons finir les programmes pour affronter les examens avec les mêmes chances que nos amis d’ailleurs. Je me demande même nous allons composer ? C’est difficile et cruel », renchérit un autre élève, les larmes aux yeux.
Si certains particuliers ont fait des pieds et des mains pour recoller les morceaux et s’abriter, d’autres se retrouvent chez des parents ou des voisins.
Le conseil municipal se réunit pour des solutions idoines
À la mairie de Facobly qui a essuyé aussi le courroux du vent, le premier adjoint au maire Louis Kouhon, loue le ciel qui a épargné la population des pertes en vies humaines.
« Je voudrais dire merci à Dieu qui nous a épargné des morts. Le maire est fils de pasteur et plusieurs d’entre nous sont chrétiens. Nous croyons que Dieu nous a protégé car il y aurait pu avoir plusieurs morts », remercie-t-il le ciel.
« Nous sommes lourdement sinistrés. C’est le constat que nous faisons. Le conseil va se réunir d’urgence et parer au plus pressé. L’entrée en 6e c’est pour bientôt et les autres examens de fin de cycle. La pression est grande. À l’issue de la session du vendredi 26 avril, de grandes annonces seront faites car nous sommes conscients de l’urgence », poursuit-il.
L’adjoint du maire Moïse Gnamké rassure toutefois la population que tout sera mis en œuvre car tous les ministères de tutelle à savoir le ministère de l’Éducation nationale, le ministère de la Santé, le ministère de la Défense, le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité et le ministère de la Solidarité ont eu le procès-verbal de la rencontre avec le préfet où un point exhaustif a été fait.
Aussi, appelle-t-il tous les cadres à faire bloc pour ensemble adresser cette question d’ordre social.
Ashley Oulaï envoyée spéciale
OM – 4/24
Mail : contact@ouestmedia.ci
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