Le Mahouka et le Koyaka, sont deux ethnies issues du brassage entre le peuple Dan, et les Malinké venus du nord après la dislocation totale de l’empire du Mali. En effet, les Dan et leurs alliés les Sénoufo ayant fui la guerre sainte des Almoravides pour conserver leur croyance et leurs cultures, s’étaient établis un peu plus au sud des limites de l’empire, toujours limitrophes.
Malheureusement, ils seront surpris quelques décennies plus tard par des hordes très armées de guerriers Manding islamisés. Le résultat, une percée en terre KLAHA jusqu’au fleuve Bafing a donné naissance à une nouvelle langue appelée Mahoka.
De l’autre côté, du côté gauche en provenance du nord, les Monhnan n’ont pu résister malgré le soutien des Win de Gbonné et les Wan de Kounahiri. Là aussi le brassage forcé a donné naissance à la langue Koyaka…
En conséquence, Koyaka et Mahouka ont été islamisés dans les grands centres commerciaux mais pas totalement dans les campagnes. C’est ce qui explique la conservation de la culture de Gué (Masque) chez ces deux peuples. Ils ont aussi conservé l’alliance de bonne humeur entre Sénoufo et Dan du fait de leurs origines Dan.
De par cette position, Koyaka et Mahouka, seront les portes d’entrée de la civilisation arabe chez les Dan qui en furent fortement marqués à travers le commerce, la religion, l’habillement et les noms.
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Les explorateurs français ayant pénétré la région par le nord, ont fait leur entrée en pays Yakouba en ayant encore pour guides et interprètes les Mahouka polyglottes et polyculturels.
Les Mahouka auront joué un grand rôle dans l’influence de l’exotisme culturel en pays Dan. C’est ce qui explique en partie les noms des villages et villes Dan en Malinké notamment Biankouma, Sipilou, Gbablasso, Kabakouma et SANDOUGOU SOBA pour ne citer que ceux-là.
Le nom GONDO ou GONÔ
D’après nos recherches, le Mahouka est celui-là qui a pour défaut de toujours traduire dans sa langue ce qu’il reçoit de l’extérieur et, quand il n’y arrive pas, il le déforme. Par exemple, les Yakouba lui ont dit que leurs villages s’appellent Gbiangouin, Gouagouin mais lui, a tout fait pour traduire à l’explorateur Gbiankouma et Kabakouma.
En réalité, le nom GONDO n’est rien d’autre que GONH-YEKÔ en Yakouba. GONH-YEKÔ HADO veut dire, ce n’est pas toujours dans une même circonstance qu’on rencontre un homme. Tantôt, il est maître de sa vie tantôt, il fait pitié.
A KEUSSEUMIN TOH-HANOUON a donné KESSE. GUEUHOULEU a donné SINKORO en Mahouka et SINGO aujourd’hui.
Notons que GONDO provient aussi du nom GONGN-NOUEU qui veut dire conseils de lutte et Singo, de A-SEU-N’GÔH.
Toutefois, nous tenons à préciser que ce sont les résultats de recherches qui ne sont pas encore achevées. Nous vous invitons donc à enrichir la thèse si possible.
Une contribution de Adonis Bleu Premier
Fils de Gbata département de Man
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