L’inscription pour la couverture maladie universelle (CMU) est entrée dans sa phase active dans la ville de Bangolo. Les autorités administratives de cette localité ont ouvert plusieurs centres annexes pour faciliter les enrôlements de la population.
Le 09 juillet 2023, face aux nombreuses difficultés rencontrées par des demandeurs de la carte CMU dans le seul centre d’enrôlement d’alors, nous nous rendons dans les locaux de la préfecture de Bangolo dans la région du Guémon. A première vue, nous nous croirons dans un marché. Tant, il y a du monde.
Jeunes, vieux et femmes se bousculent aux portes d’un minuscule bureau tenu par un jeune homme débordé par le flot de demandes. Il doit enregistrer les demandeurs, faire des photos et saisir les données sur une tablette. Chaque pétitionnaire a droit à au moins 10 minutes. Dehors, on s’impatiente. Certains sont assis à même le sol, d’autres adossés au mur du bureau du préfet Boka Kouassi.
Une multiplication des centres d’enrôlement
Le soleil qui brille n’a aucun effet sur ces personnes qui ont parcouru des dizaines de kilomètres pour venir s’établir ce ‘’précieux’’ document.
« Je suis du village de Diahondy situé à 23 kilomètres de Bangolo. Je suis ici depuis deux jours. Hier, l’agent de saisie m’a dit que les fiches étaient terminées. C’est pourquoi je suis encore là ce matin. Mais comme vous le voyez, il y a beaucoup de personnes avant moi. Je ne sais pas si je passerai aujourd’hui », nous informait Z. Benoît, 65 ans.
A lire aussi : La CMU sera exigée à des élèves à la rentrée prochaine
Tout comme lui, de nombreuses personnes ont vécu ce ‘’calvaire’’. Mais aujourd’hui, les données ont changé pour se faire établir la carte d’assurance devenue obligatoire pour l’inscription des élèves. Les centres d’enrôlement ont été multipliés. Dans Chaque sous-préfecture se trouve désormais un centre d’enregistrement. Dans la ville de Bangolo, trois nouveaux centres ont été ajoutés à celui de la préfecture. L’un à l’hôpital général et deux autres au lycée moderne et à la sous-préfecture.
« C’est pour répondre aux attentes des populations qui se plaignaient beaucoup. Nous avons appris que certains dormaient à la belle étoile devant des bureaux. Il fallait réagir et le gouvernement l’a fait. Je crois que c’est devenu relaxe même s’il y a encore quelques difficultés », fait savoir D. Bruno, un agent de bureau à la sous-préfecture.
Des difficultés qui subsistent encore
Difficultés, le mot est lâché. En effet, bien que multiplié, certains pétitionnaires éprouvent toujours des difficultés.
« D’autres arrivent sans aucun document. Il faut leur trouver des ‘’parrains’’ c’est-à-dire ceux qui ont des pièces pour leur servir de couverture, sinon ils retournent sans avoir eu ce qu’ils veulent. Certains reviennent chercher leurs cartes sans les reçus. Ce sont des complications auxquelles nous faisons face chaque jour », nous apprend un agent d’enrôlement sous le couvert de l’anonymat.
Une fois le pétitionnaire enregistré, un délai de trois (3) semaines lui est accordé pour espérer avoir sa carte. Un délai que certains d’entre eux jugent trop long.
« Trois semaines c’est trop long. Les cours reprennent bientôt or il nous faut faire l’inscription. Et sans la carte, ce n’est pas possible », s’inquiète Roland, un élève en classe de 4e dans un établissement privé.
« Il n’y a pas soucis à se faire. Le reçu qu’ils ont leur permettra de s’inscrire même pour l’inscription en ligne », rassure un agent.
Fara Adams
OM – 08/23
Discussion about this post