La rentrée scolaire 2023-2024 fixée au 11 septembre 2023 tarde à être effective dans plusieurs villages et villes de la région du Tonkpi. Les salles de classe et les cours d’établissements scolaires cherchent toujours les élèves qui trainent les pas. Quelles en sont les raisons ? ouestmedia.ci a sillonné quelques villages. Reportage.
Nous sommes à Zonlé1, un village situé à 25 kilomètres de Man dans la sous-préfecture de Gbangbegouiné-Yati. Ce lundi 18 septembre 2023 soit plus d’une semaine après la date de la rentrée scolaire 2023-2024, les trois enseignants qui tiennent les 6 niveaux sont à leurs postes. Mais les élèves, eux sont absents. Nous nous adressons au directeur pour d’amples informations.
« Comme indiqué par la tutelle, nous avons ouvert les classes depuis le 11 septembre. Malheureusement, aucun élève ne vient. Les raisons évoquées par certains parents que nous rencontrons sont qu’il n’y a pas d’argent », révèle le directeur à ouestmedia.ci.
« Le problème est grave. Les parents évoquent le manque de moyens. Et c’est juste. J’ai moi-même acheté 5 sacs à dos pour des élèves qui m’ont sollicité. Je dois leur acheter des fournitures scolaires pour les aider à reprendre le chemin de l’école », témoigne un des adjoints au directeur.
Une date de rentrée mal placée selon les parents
Pour les parents que nous avons rencontrés, la date de rentrée est mal placée.
« Nous avons souvenance que dans les années 80 et 90, c’est en octobre que la rentrée scolaire était fixée. À cette période nous avons le riz qui est mûr. Le prix du café et du cacao est fixé. Les parents ont eu peu d’argent. Mettre la rentrée en septembre est vraiment suicidaire pour nous les parents car à cette période nous peinons à avoir à manger à plus forte raison avoir de l’argent pour scolariser les enfants », se plaint Sahi Michel, un parent d’élèves.
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De Mlongouiné, à Gbangbegouiné-Yati, en passant par Kassiapleu, Kampala, Zélé et’à Man, les enseignants attendent avec la plus grande impatience les apprenants. Les cours d’école, elles, sont encore toujours touffues d’herbes sauvages. Les salles de classe sont encore couvertes de poussière.
Certains parents d’élèves et des enseignants préconisent un décalage de la rentrée scolaire au mois d’octobre, dans les années à venir.
« Je souhaite vraiment que les décideurs reviennent sur la date de la rentrée scolaire qui est fixée au mois de septembre. Il est difficile pour les parents paysans de joindre les deux bouts, à cette période. Il serait donc préférable que la rentrée soit mise au mois d’octobre comme avant. Il faut tenir compte de la réalité de notre pays. Ce ne sont pas tous les parents qui ont une aisance financière », propose un parent d’élèves.
Le non-respect du quantum horaire
Pour la plupart des enseignants visités, le début des cours sera effectif qu’à la fin du mois de septembre.
« Vous voyez, qu’il est difficile pour nous de débuter les cours. Les enfants sont absents et cela va jouer sur quantum horaire », dénonce un enseignant.
Ashley Oulaï
OM – 09/23
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