Si on a coutume de dire que tous les chemins mènent à Rome, celui de la richesse et du matériel ne doit pas pour autant passer par la compromission de la dignité humaine. Dans son roman « Le mari de ma grande sœur », Omer Wonsea Seoulou nous plonge dans un ‘’film’’ qui en donne la preuve. L’écrivain en parle à ouestmedia.ci. Entretien !
Qui est Omer Wonsea Seoulou et d’où vient-il ?
Je suis un citoyen de Côte d’Ivoire, natif de Toulepleu dans la région du moyen Cavally. J’ai poursuivi mes études à l’université Félix Houphouët-Boigny en faculté de Criminologie où j’ai obtenu ma licence. Marié et père de deux enfants, je suis responsable dans une entreprise commerciale. Je suis enfin un jeune écrivain je viens de faire paraître mon premier roman.
Votre livre, « Le mari de ma grande sœur », est sur le marché depuis un bon moment. Comment se comporte-il ?
Grâce à Dieu, tout va bien avec cette première parution. L’œuvre est bien accueillie, très bien appréciée par les premiers lecteurs, et d’ailleurs beaucoup sollicitée car elle suscite la curiosité de beaucoup de personnes. Cette œuvre est aussi une bonne surprise pour mes proches et mes connaissances qui éprouvent pour moi des sentiments de fierté. Ils m’encouragent en se procurant le livre, mais au-delà, chacun veut satisfaire sa curiosité comme c’est le cas chez le grand public.
« Le mari de ma grande sœur » est un titre qui laisse imaginer beaucoup de choses. Qu’est-ce que le lecteur est amené à découvrir dans ce livre ?
Le lecteur y fera beaucoup de grandes découvertes. Mais avant tout, il faut savoir que l’histoire en elle-même est une succession de suspens avec beaucoup de rebondissements qui accrochent, au point où le lecteur vivra lui-même les événements. Il pourrait se retrouver dans le roman et se croirait dans un film. « Le mari de ma grande sœur » est un roman qui nous conduit au cœur de certaines familles ou foyers, qui vivent un pseudo-bonheur, mais qui dans le fond, cachent des secrets qui les font souffrir discrètement et énormément.
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Quel est le message que vous voulez véhiculer à travers votre roman ?
Disons que ce roman je véhicule plusieurs messages. Je vais en citer quelques-uns :
– Ne nous fions pas aux apparences, et n’envions pas les autres.
– La richesse n’est pas forcément synonymes du bonheur, tout dépend aussi de comment on la gagne.
– L’amour porté sur le matériel reste éphémère, quoique l’argent reste important pour fonder un foyer…
Je crois que chacun après lecture, pourra en tirer des leçons de moralité.
La volonté de réussir, l’envie de puissance et de la richesse sont des termes qui transparaissent dans votre récit. Aspirer à ces choses est-il à condamner ?
Ce sont plutôt de bonnes aspirations et même des ingrédients au succès. Mais le problème se pose toujours au niveau de comment on y parvient. Comme je l’ai dit plus haut, la richesse est une notion du bonheur, mais elle n’en est pas forcément le synonyme. Vouloir être riche par tous les moyens, accéder au pouvoir au mépris de sa propre dignité et de celle des autres, voilà ce qui est condamnable. Les gens se lavent parfois la conscience dans cet adage : « tout chemin mène à Rome ». Les sacrifices humains, le phénomène de la cybercriminalité, le fétichisme, la fraude et la corruption… sont parmi tant d’autres des voies privilégiées par beaucoup d’entre nous pour être puissant. Et c’est ce que nous dénonçons.
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Comment devrait se définir la bonne voie à suivre pour une vie tranquille et paisible sur terre ?
Par des mots simples : avoir l’esprit d’émulation, la considération de la dignité humaine, le respect des valeurs morales, sociales et religieuses…
Écrire et raconter des histoires qui tiennent en haleine vous semble un jeu. Quelle est votre source d’inspiration ?
Ma source d’inspiration c’est mon environnement immédiat, les gens qui m’entourent, mon voisinage, les faits sociaux de tous les jours. Car chaque jour, nous entendons et nous voyons des choses qui nous émerveillent, qui nous choquent, qui nous attristent. Mais il y a aussi ce que nous ne pouvons pas voir, ou bien ce que nous devons réellement voir à travers l’apparence, c’est là qu’intervient l’écrivain. Avant tout, l’écrivain est un observateur, et moi je fais discrètement attention à tout ce qui bouge autour de moi, et même à ce qui ne bouge pas, parce que toute chose s’exprime dans ce monde d’une manière ou d’une autre.
Omer Wonsea Seoulou est à sa première publication, est-ce le début d’une carrière d’écrivain ?
Depuis mon jeune âge j’ai une grande passion pour la lecture, et mon ambition pour l’écriture reste énorme jusqu’ici. Alors OUI, j’espère qu’avec la grâce de Dieu, j’écrirai des livres beaucoup plus captivants qui feront du bien au grand public national et international.
Tout comme vous qui commencez votre carrière, ouestmedia.ci est un média naissant. Il fait la promotion de tout ce qui concerne le District autonome des Montagnes. Quel regard portez-vous sur cette initiative ?
Vous êtes à féliciter et à encourager, c’est une très bonne initiative. Ce média nous permettra de savoir régulièrement ce qui se passe dans notre région, surtout pour nous qui vivons loin de nos parents, et aussi pour la diaspora. Dieu vous bénisse dans vos activités.
Entretien réalisé par S. Kohet
OM – 01/23
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