L’Organisation non gouvernementale Likoleh Côte d’Ivoire a procédé le vendredi 21 juillet 2023 à la remise officielle d’extraits d’acte de naissance à 90 enfants n’ayant jamais été déclarés à l’état civil. C’était à Gouekangouiné dans la sous-préfecture de Bogouiné, département de Man.
A Gouékangouiné l’acquisition de ce document vient soulager les enfants et leurs parents qui ne savaient pas à quel saint se vouer. Tiémoko Mahi Mariam, six ans, qui vient de recevoir son extrait d’acte de naissance en est visiblement heureuse.
« Je suis heureuse de recevoir mon papier. Je sais que je peux aller à l’école », se réjouit-elle à ouestmedia.ci. La joie est aussi partagée par son géniteur, Denis Tiemoko.
Ces remises officielles d’extraits d’acte de naissance a servi d’occasion pour sensibiliser les habitants de ce village sur la pratique de la déclaration des enfants à l’état civil. Tiémoko Bih Martin, Le coordonnateur projet de l’ONG Likoleh, a invité les parents à le faire.
« Lorsque votre enfant naît, le premier réflexe qui doit vous animer avant même de choisir le nom de votre enfant, c’est de penser à déclarer votre enfant à l’état civil. C’est ce qui confère une réelle et légale existence à votre enfant. C’est ce document qui montre aux yeux de la loi et de l’Etat que votre enfant existe et peut suivre un cursus scolaire normal. Alors déclarez vos enfants à l’état civil avant qu’ils n’aient trois mois. Surtout dès la naissance. C’est gratuit avant les trois premiers mois », a exhorté Tiémoko Bih.
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Car, dit-il « au-delà de trois mois, les services de l’état civil des mairies et des sous-préfectures ne sont plus compétents pour les déclarations de naissance. Il faut alors suivre une procédure judiciaire ».
Tiémoko bih a fait savoir aux habitants de Gouekangouiné, village dont il est originaire, que les extraits en cours de distribution n’ont pas été obtenus gratuitement. Ils ont un coût supporté par la fondation OSIWA à travers un appui. Le coordonnateur projet de l’ONG Likoleh a exhorté les parents à garder soigneusement ces documents afin d’être à l’abri de tout désagrément.
Pour sa part, Jacques Mominé, le chef du village de Gouékangpouiné a salué les actions de Tiémoko Bih et son ONG. Il a également invité ses administrés à tourner définitivement le dos à la non déclaration des enfants à l’état civil.
« Ici, nous avons encore des parents qui n’ont aucun papier et ils ne prennent pas les papiers au sérieux et nous allons poursuivre les sensibilisations pour que cette mentalité change », a déclaré le chef du village.
Après Gouekangouiné, ce sont 160 enfants de la commune de Biankouma qui recevront leurs extraits d’acte de naissance les jours à venir.
Ashley Oulaî, envoyée spéciale
OM – 07/23
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