Le secteur éducation-formation continue d’enregistrer des perturbations malgré les échanges toujours en cours entre les syndicats et le gouvernement qui ont abouti à la suspension du mot d’ordre de grève des enseignants.
Le calme était revenu dans les écoles surtout après la suspension du mot d’ordre de grève des enseignants après plusieurs jours de débrayage.
Mais depuis le lundi 28 avril pour certaines localités et le mardi 29 avril 2025 pour d’autres, le climat est à nouveau tendu dans le secteur éducation-formation.
Ces nouveaux troubles sont liés à des ponctions et des suspensions de salaires constatées par des enseignants du secteur public.
De fait, en guise de sanction à la récente grève, les autorités ont appliqué cette mesure. Mais la décision suscite la colère et l’indignation au sein du corps enseignant.
Ce d’autant plus que ces retenues ont également concerné des enseignants ayant pourtant assuré les cours durant les périodes de grève.
Comme dans certaines localités du pays, l’ouest de la Côte d’Ivoire a aussi enregistré ce mouvement d’humeur.
À Danané, Zouan-Hounien et leurs environs, la grogne s’est exprimée ouvertement le mardi 29 avril 2025.
En signe de protestation contre ces mesures jugées arbitraires, des syndicats d’enseignants du public ont appelé à un nouveau débrayage.
Résultat, de nombreuses salles de classe sont restées vides tout au long de la journée, les enseignants ayant préféré marquer leur désaccord par leur absence.
« C’est une injustice flagrante ! Comment peut-on ponctionner le salaire de collègues qui n’ont jamais cessé de travailler ? », déplore un enseignant à Danané sous couvert d’anonymat.
D’autres dénoncent un manque de dialogue entre le ministère et les représentants syndicaux, et réclament une évaluation rigoureuse des présences effectives durant la période de grève.
Il faut noter que certains enseignants, bien que touchés par les ponctions, continuent d’assurer leurs fonctions dans un esprit de responsabilité.
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Mais leur moral reste affecté par ce qu’ils perçoivent comme un manque de reconnaissance de leur engagement.
Dans un courrier signé par Anastasie Kacou Sepou, directeur de cabinet adjoint et attribuée au ministère de l’Education nationale, il est proposé une solution à la situation.
« En vue de la régularisation de leur salaire, tous les fonctionnaires et agents du MENA se trouvant dans ce cas de figure sont invités à écrire à Monsieur le directeur des ressources humaines (DRH) du MENA, avec preuve à l’appui (photocopie de la page justificative du cahier de texte, du cahier d’appels, du cahier journal…) » ; lit-on dans le courrier adressé aux directeurs régionaux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation.
Pour l’heure, les syndicats maintiennent la pression et appellent à une régularisation immédiate de la situation, sous peine d’un durcissement des actions dans les jours à venir.
Cette autre situation intervient à quelques semaines des examens à grand tirage.
R.A
OM – 4/25
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