Le jeune entrepreneur Yannick Tra est originaire de la région de la Marahoué, plus précisément de Zraluo dans le département de Gohitafla. Dans cet entretien exclusif, l’étoile montante de la mode ivoirienne et habilleur de miss Côte d’Ivoire 2019 nous parle de son expérience en tant qu’entrepreneur et révèle certains de ses projets pour sa région natale.
Bonjour, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Kagnon* (Bonjour en langue Gouro) ! je suis Yannick Stéphane Tra, jeune ressortissant de Gohitafla plus précisément du village de Zraluo. Communicateur et entrepreneur dans le domaine de la mode et de la cosmétique bio.
Styliste modéliste, le pagne Gouro est-il parmi vos créations ?
Alors, dans ma carrière de styliste, je n’ai, malheureusement pour moi, pas encore utilisé le pagne de chez moi qui est le pagne tissé Gouro dans mes créations. Mais compte bien y remédier très rapidement.
Pourquoi avoir choisi ce secteur d’activité alors que vous pouviez opter pour un autre ?
Je n’ai pas choisi ce métier je dirais plutôt qu’il m’a choisi lui. Depuis ma tendre enfance, j’ai toujours eu une forte motivation pour la mode et depuis lors, j’ai pris la résolution de me donner les moyens pour vivre cette passion.
Pourquoi n’avez-vous pas encore organisé un défilé de mode dans votre région, la Marahoué?
L’organisation d’un événement de mode dans ma région la Marahoué est un gros challenge que je pense bien relever bientôt car pour moi le développement d’une région part de la valorisation de sa richesse culturelle. Mais pour l’instant j’essaie de m’enraciner afin d’avoir des bases solides pour un tel événement.
En tant que jeune entrepreneur, que dites-vous à vos frères diplômés ou non ?
En tant que jeune entrepreneur, il me fait plaisir de partager un fameux dicton de feue ma mère, qui me disait à chaque instant qu’ « il y’a 2 sortes d’intelligence. Celle de l’école et celle de la vie, la plus importante est celle de la vie car elle nous permet toujours de trouver des solutions face aux difficultés de la vie que nous rencontrerons« . En un mot, je veux dire à mes frères et sœurs diplômés de ne pas forcément atteindre que les portes de l’emplois s’ouvre forcément à eux avant d’être indépendants. Ils peuvent également faire de leurs passions de l’emploi comme moi je le fais, Car il n’y a pas de saut métier.
Quel est votre regard sur le développement de la région de la Marahoué ?
C’est avec espoir que je regarde ma très chère et belle région de la Marahoué, je crois à son développement Chaque fils et fille de cette région doit s’impliquer activement dans sa promotion et la mise en avant de ses richesses potentielles et atouts, et c’est d’ailleurs le début avec l’initiative Marahoué.info
Quels sont les atouts qui devraient être valorisés pour un développement inclusif de la région ?
Nous avons beaucoup d’atouts à valoriser. D’abord notre histoire, celle de notre peuple. Nos coutumes et traditions, notre culture qui renferme notre danse et nos masques dont le plus illustre est le Zaouli qui est aujourd’hui inscrit au titre de patrimoine mondiale de l’Unesco. Notre région et les pierres de Gohitafla, nos artistes etc… nous avons tellement à montrer au monde.
Qu’avez-vous à votre agenda ?
J’ai à mon actif une maison de mode prêt-à-porter Monabi la Marque , une maison de fabrication de cosmétique bio MAJOLY Cosmetics et d’autres que je vous partagerai bientôt Dieu voulant.
Interview réalisée par Marahoué.info
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