Plusieurs plantes sont à l’origine de la sauce longaire. La plus connue qui a d’ailleurs donné son nom à ce bouillon est appelée KPLE ou BILAI en Wê (peuple des régions du Cavally et du Guémon dans le District autonome des Montagnes) et SLAN en Yacouba (peuple de la région du Tonkpi dans le District autonome des Montagnes). Mais comment se cuisine cette sauce ? ouestmedia.ci donne des éléments de réponse.
Plusieurs plantes sont à l’origine de la sauce longaire. La plus connue qui a d’ailleurs donné son nom à ce bouillon est appelée KPLE ou BILAI en Wê (peuple des régions du Cavally et du Guémon dans le District autonome des Montagnes) et SLAN en Yacouba (peuple de la région du Tonkpi dans le District autonome des Montagnes). Mais comment se cuisine cette sauce ? ouestmedia.ci donne des éléments de réponse.
Pour la cuisson de la sauce longaire, il faut impérativement certains ingrédients qui procurent à ce mets un goût spécial et une texture particulière.
Les ingrédients nécessaires
Les femmes qui font généralement cette sauce ont donc nécessairement de la poudre de Kplé ou de Slan. Ou à défaut, le Kplé ou le Slan encore à l’étape de fruit. Il faut aussi de la viande fumée ou fraîche selon la préférence, ou alors du poisson frais ou fumé aussi. On peut aussi mettre des grenouilles. La sauce longaire étant une recette traditionnelle demande aussi des champignons. Ici, la source des champignons dépend de la cuisinière. Il faut aussi du poisson sec généralement appelé Mangne en Côte d’Ivoire.
A lire aussi : Gastronomie du District des Montagnes : le Kplé Ba ou sauce longaire, une spécialité Wê et Yacouba
L’étape de la cuisson
Pour la cuisson à proprement parlé, il faut mettre de l’eau à bouillir au feu dans une casserole. Y ajouter du piment (à doser selon votre préférence). Il faut ajouter également la viande ou le poisson qu’on a pris le soin entre temps de bien nettoyer. Faire autant avec les champignons et les poissons secs trempés auparavant dans de l’eau tiède, puis les découper en petits morceaux à la main ou pilés légèrement dans un mortier. Y mettre aussi du sel. Couvrir et laisser bouillir le tout pendant au moins une trentaine de minutes. Puis ajouter le ou les cubes d’assaisonnement.
Pendant ce temps, si on n’a pas de poudre de Kplé ou Slan et qu’on a cet ingrédient sous la forme de fruit, il faut le sécher dans une poêle. On peut aussi le faire à l’ancienne en le déposant sur le couvercle de la casserole qui est au feu.
Après la trentaine de minutes de cuisson, on retire deux ou trois morceaux de viande ou de poisson du bouillon. On les fait piler légèrement dans un mortier. Cette patte est ensuite remise dans la sauce qu’on laisse toujours bouillir encore quelques minutes. Dans certains villages Wê et Yacouba, on y ajoute de l’huile rouge de palme.
Pendant ce temps, le Kplé ou le Slan fruit devenu sec est pilé pour obtenir une poudre fine.
A lire aussi : Gastronomie du District des Montagnes, Bawouin, la sauce au parfum des forêts de l’ouest
On extrait ensuite une grande partie du jus de la sauce qu’on met dans une assiette creuse. Dans ce jus, on met la poudre de Kplé ou de Slan. Mélanger vivement la sauce avec une louche. Une fois bien mélangé, il faut reverser ce liquide gluant obtenu dans la casserole de cuisson. Mélanger le tout délicatement, et laisser mijoter pendant une dizaine de minutes.
La sauce Kplé Ba ou le Slan Toho est prêt. Il ne reste plus que le foutou manioc ou le riz local pour la consommation.
Bon appétit !
Zran Lôh
OM – 07/23
Discussion about this post