Claude Sahi Soumahoro, le chef de cabinet du président de la République était à Man le vendredi 8 septembre 2023 en fin d’après-midi pour rencontrer le président régional de la chambre des rois et chef traditionnels du Tonkpi. Il était question pour le collaborateur du chef de l’Etat d’aller demander aux têtes couronnées relativement à la crise liée à la fermeture de la maison des chefs. Un objectif atteint.
Au dire du chef de cabinet du président Alassane Ouattara, il ne s’est pas rendu à Man pour faire le procès qui que ce soit. Mais pour demander la clémence du chef qui a fait l’objet d’une offense.
« Je suis venu vous demander pardon cher papa. Nous avons fait beaucoup d’efforts pour que les élections se passent bien dans notre région sans incident. Nous avons même reçu deux visites du ministre d’Etat Téné Birahima Ouattara. Nous devons éviter de tomber dans les tensions. C’est pourquoi je me mets à genoux pour vous demander de pardonner l’offense que vous avez subie. Nous sommes d’une tradition où on respecte les chefs, on respecte les aînés. On n’humilie pas un chef, on ne met pas la honte sur un chef. On n’insulte pas un chef. C’est le respect qu’on donne aux chefs », a fait savoir le chef de cabinet du président de la République.
Poursuivant, il a exhorté le chef suprême des Dan à formuler des bénédictions pour tous les enfants de la région. Et surtout d’accorder son pardon au président du conseil régional qui est cité dans l’affaire de la fermeture de la maison de la chefferie du Tonkpi.
« C’est ensemble que nous pouvons relever les défis du développement. Il faut qu’on arrive à s’unir pour aller dans le sens du développement auprès du président Alassane Ouattara. Si nous ne sommes pas unis, cela ne sera pas possible. C’est pourquoi nous devons faire en sorte que les cadres s’entendent entre eux. On ne s’en sortira pas dans la division », a révélé Claude Sahi.
Aussi, a-t-il souligné qu’en venant à Man, il a pris le soin d’informer le chef de l’Etat, le ministre Directeur de cabinet du président de la République, le ministre Général Vagondo Diomandé, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le ministre d’Etat Birahima Ouattara, le ministre Konaté Sidiki et le ministre Abdalah Toikeusse Mabri.
« Ils ne m’ont pas envoyé. Mais j’ai eu leurs bénédictions pour venir ici vous rencontrer », a-t-il précisé.
Il a ensuite fait un don de 2 millions FCFA et promis 500 chaises pour équiper le siège de la chefferie traditionnelle, qui est et reste un patrimoine de l’Etat offert aux chefs. Il entend les aider à les équiper comme il se doit. Claude Sahi était accompagné d’un autre cadre, Ernest Sahi. Ce dernier a promis d’offrir une infirmerie pour la prise en charge sanitaire des séniors sur l’espace qui abrite le siège.
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Des messages bien accueillis par les chefs avec à leur tête le roi du Tonkpi.
« Je suis heureux que c’est mon fils Claude Sahi qui soit venu tenir un langage de réconciliation au nom du chef de l’Etat. Pour ça, je laisse tout tomber. Mais je lui demande de parler aussi aux jeunes et surtout à Mabri pour qu’il revoie son comportement et les doubles jeux où on monte des enfants qui ont l’âge de nos petits enfants pour nous humilier. En tout état de cause, j’ai pardonné. Il a été aussi précis pour la propriété du bâtiment qui appartient à la chefferie et construite par le conseil régional avec les fonds publics. Je suis heureux. Je remercie mon fils Claude Sahi. Je n’ai plus de problème », a déclaré le président de la chambre régionale des rois et chefs traditionnels du Tonkpi, Gloudeu Dan Premier Gué Pascal.
Avant Claude Sahi, les alliés des Dan que sont les sénoufos et les peulh, conduits par Ouattara Mamadou sont allés demander pardon au chef Gué Pascal.
Ashley Oulaï
OM – 09/23
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