Des rimes bien agencées dans un style particulier et dans sa langue maternelle. Dr Mel est un rappeur ivoirien aux compositions qui emportent le mélomane. Qui est-il et comment voit-il ce rythme musical en Côte d’Ivoire ? Dans cet entretien, il laisse découvrir sa personne.
Qui est Dr Mel et comment est-il devenu artiste ?
Je suis originaire de Logoualé. Je suis écrivain et artiste chanteur. Le MEL de Docteur MEL signifie Mamo Éric Landry. Vous l’avez donc deviné, ce sont les initiales de mon nom à l’état civil qui forment MEL.
Le Rap est le genre musical que vous faites, pourquoi ce choix ?
Question de goût. Les textes de rap étaient écrits en vers, avec des procédés de styles, des images et des rimes. Amoureux de poésie, j’ai tout de suite aimé.
Votre particularité, est le rap en Yacouba votre ethnie. Il est pourtant dit que ce n’est pas facile de chanter dans cette ethnie. Quel est votre secret ?
Ce n’est pas vraiment un secret. Je travaille, beaucoup. Je fais des recherches. Je retourne au village quand c’est nécessaire. On y apprend énormément.
« Go’nké’ » est l’un des titres fars de votre album. De quoi s’agit-il dans cette chanson ?
« Go n’ké » est sorti en single. C’est un conseil adressé à nos jeunes sœurs. Je leur demande de s’habiller décemment, en tout cas si elles espèrent se marier un jour, ce que je leur souhaite.
Est-ce votre premier album, combien de titre comporte-il et quels sont les thèmes abordés dans vos chansons ?
« Go N’ké » est un single. J’ai sorti mon premier album en 2007, c’était au sein du groupe A7. En 2013, j’ai été appelé par le groupe Montonson qui voulait faire peau neuve… J’ai sorti mon premier single « Nous tous on a 17 ans » en 2015. Et puis Go N’ké a suivi en 2016. J’ai une dizaine de singles dont beaucoup ne sont pas encore parus. Mais cela ne saurait tarder.
J’aborde les faits de sociétés dans mes chansons. Mais je dirai que le thème récurrent est l’amour.
Quel votre regard sur l’évolution du Rap en Côte d’Ivoire ?
Je pense que la relève est assurée. Parce que le Hip Hop a un certain moment a été laissé pour mort. Pourtant Aujourd’hui le rap arrive à remplir nos plus grandes salles de spectacles. Je vois un avenir rayonnement pour ce genre musical en Côte d’Ivoire.
Comment voyez-vous l’avenir du rap dans l’ouest de la Côte d’Ivoire dont vous êtes originaire ?
A l’ouest, le rap a besoin de promotion. Il y existe encore les possees (grandes familles regroupant des collectifs de rap) FarWest Gang, West pop famille… Pour ne citer que ceux-là. Je découvre à chacun de mes voyages à l’ouest un nouveau talent. Ce qui n’est pas étonnant car les plus grands rappeurs du pays (avant la nouvelle génération que je connais peu) venaient de l’ouest. On peut citer entre autres TOCH, NASH, PRIS K, STEZO…
Je suis confiant dans l’avenir du rap à l’ouest.
Entretien réalisé par
OM – 04/22
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